Asticot « maous costaud »

En soulevant un morceau de bois, une grosse bûche de peuplier plus précisément, nous avons surpris un énorme vers blanc d’au moins 6 cm de long, aux mandibules impressionnantes…

Larve lucane-mandibules- david Melbeck

Renseignements pris dans notre bibliothèque et sur Internet, cet asticot à « dents de sabre » est bien la larve du plus gros scarabée d’Europe : le lucane cerf-volant.

Et, visiblement, il se reproduit dans le jardin. On trouve ça plutôt chouette d’autant que la bête ne se nourrit que de racines de vieux arbres ou de bois mort à demi enterré.

 

Accueil du demi-deuil

Petite balade dans la prairie entre les arbres fruitiers : un papillon mi-noir, mi-blanc semble nous accueillir et nous tourne autour… Le demi-deuil se repère facilement au dessus des herbes folles en ce moment. Il adore siroter le nectar des fleurs bien exposées au soleil, en particulier celui des centaurées et des knauties du verger.

Demi-deuils-sur-knautie_David-Melbeck

La femelle largue carrément ses œufs en vol ! Elle les laisse tomber… dans tous les sens du terme. Heureusement, les chenilles qui en sortiront ne sont pas difficiles, elles finiront par trouver une plante à leur goût. De nombreuses graminées très répandues figurent au menu.

Ces papillons se déplacent plutôt lentement et on peut facilement les approcher quand ils butinent, à condition de ne pas faire de geste brusque.

Baignades estivales…

Festival sur les bords de la mare : les oiseaux se succèdent pour boire ou se rafraîchir. C’est vraiment chouette : on a fabriqué un petit abri de branches et de fougères aigles juste à côté, pour observer sans être vu.

Les premiers à bénéficier de la nouvelle mare du verger ne sont pas les animaux aquatiques… Ce sont les oiseaux qui l’utilisent comme une piscine, en particulier durant les journées chaudes de juillet.

Baignade bruants jaunes

Durant ma sieste… euh, durant mon affût d’hier, j’ai pu admirer la baignade des linottes mélodieuses, des pigeons ramiers, des chardonnerets élégants, des moineaux domestiques, des tourterelles des bois et turques, des pinsons des arbres, des bergeronnettes grises et printanières, des hirondelles rustiques, des verdiers et, ici en photo, des bruants jaunes. Pas mal, non ?

Creusement de la mare

Reportage photos « exclusif » de notre envoyé spécial ! Suivez avec nous la création de la mare de notre verger à Fléville…

Le projet initial a débuté en 2014. Il était de réaliser une mare bachée imitant les mares naturelles, d’un diamètre de 10 m environ, d’une profondeur maximum d’environ 1,60 m avec des berges en pente douce ou en escalier pour l’essentiel.

1 – Choix de l’emplacement

0- emplacement-mare

 

2 – Plan de la mare (brouillon !)

plan-brouillon-mare-fleville-DM

 

3 – Mesures et délimitation de la future mare avec mon fils Nathan

1-mare-mesure-Nathan

 

4 – C’est parti : on attaque le creusement devant les copains et les copines de mes enfants. C’était à la mi-mars 2015.

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5 – On creuse d’abord la partie la plus profonde (environ 1,60 m)

3-mare-creusement

 

6 – Ben… on creuse encore

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7 – Ma fille Camille s’amuse avec ses copines dans la future mare.

6-mare-on-s'amuse-dans-le-trou

 

8 – Comme c’est vraiment rigolo, on s’amuse encore…

7-mare-on-s'amuse-dans-le-trou-2

 

9 – Ça y est, la journée se termine et le creusement est fini !

8-mare-le-trou-est-fini..

Imperméabilisation de la mare

Après le creusement de la mare, voici la séquence imperméabilisation… Il fallait poser la bâche rapidement avant que la pluie ne transforme le trou en souille à sangliers… Mon Papa et mon petit frère sont venus me donner un coup de main. C’était en mars 2015.

10 – On peaufine le trou en créant plusieurs paliers puis en balayant et retirant les cailloux, les racines et tout ce qui pourrait abîmer la bâche.

9-mare-avant-geotextile

 

11 – On dispose cartons et vieilles moquettes en guise de protection supplémentaires des zones les plus profondes.

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12 – On recouvre le tout d’un feutre géotextile puis de sable fin

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13 – Puis on commence enfin à installer la bâche

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14 – Ben c’est dur…

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15 – Super ! La bâche est posée ! Reste encore à aménager le fond de la mare…

9-4-mare-bache-posée

 

16 – Première pluie après l’imperméabilisation : il manque encore quelques litres d’eau…

mare-pas-assez-eau

 

Aménagement de la mare

En mars 2015, nous avons donc creusé puis imperméabilisé la mare dans notre verger. Il restait ensuite à aménager le fond ainsi que les berges et surtout protéger la bâche. Les très faibles pluies tombées entre avril et août de cette année-là m’ont permis de continuer les travaux petit à petit plutôt que d’organiser un nouveau chantier.

17 – Je recouvre la bâche d’une seconde couche de géotextile pour ensuite disposer  une couche de sable et des pierres.

aménagement-mare - pierre

18 – Encore du sable et des pierres (il en faut !)…

Aménagement mare - sable

 

19 – En juin 2015, la mare est quasiment finie mais il n’a pas plu suffisamment pour la remplir.

Mare-juin 2015

 

20 – Je profite du mois de juillet très sec de 2015 pour habiller un peu mieux ses paliers avec des pierres calcaires.

mare-aout-2015mare-Fleville-le-22-08-2015.jpg

 

21 – Il faudra attendre novembre 2015 pour voir le niveau d’eau de la mare atteindre son maximum. Voici son aspect un peu plus d’un an après le premier coup de pelle… Et la vie sauvage a commencé à coloniser les lieux depuis juin 2015. À suivre…

Mare juillet 2016

Aux crochets de la benoîte

Plutôt rigolote cette grappe de graines à crochets qu’on peut remarquer en ce moment dans le jardin. Les fruits de la benoîte commune, une petite fleur jaune qui ne paie pas de mine, vont bientôt se disperser en s’accrochant ni vus ni connus aux pantalons des promeneurs ou aux poils des animaux.

Benoite-graines-David_melbeck

Cette plante est réputée pour ses nombreuses vertus médicinales : en plus de soulager la fièvre, d’être antiseptique et anti-inflammatoire, elle est tonique, facilite la digestion et rafraîchit l’haleine. Sa racine a un parfum qui rappelle le clou de girofle et la cannelle. Allez : on en goûte un petit peu !

Benoite-fleur-David_melbeck

Toile pouponnière

Ce matin, la rosée m’a permis de remarquer une toile dans les jeunes orties blanches, à quelques dizaines de centimètres du sol. Je la reconnais : c’est l’œuvre d’une belle araignée, assez grosse, que nous voyons souvent dans le jardin : la pisaure admirable. Je compte bien la photographier et vous la montrer un de ces jours. Elle se balade avec son cocon remplis d’œufs dans les herbes hautes des zones rarement fauchées.

Toile pouponnière pisaure-David Melbeck

Dès que l’éclosion approche, la pisaure fabrique une toile au sommet de la végétation pour ses petits : une pouponnière. Théoriquement, elle monte la garde juste à côté et attaque tous ceux qui en approchent mais je ne l’ai pas vu.

Jeunes pisaures après écolosion - David melbeck

Les jeunes araignées fraîchement écloses vont rester encore quelques jours dans leur abri de soie avant de se disperser.

Banquet de lucanes cerf-volant

Enfin la chaleur ! En allant mettre les pieds dans l’eau aux abords de la rivière toute proche (l’Aire), nous faisons une drôle de « trouvaille » : tout un tas de restes de lucanes cerf-volant mâles parsèment le chemin.

Restes lucanes mâles

Nous avons ramassés têtes, mandibules, carapaces dans un rayon de moins de 10 mètres au milieu d’une prairie de fauche. Une fois les restes triés à la maison, les enfants ont comptés 11 individus ! Le plus rigolo est qu’ils sont de toutes les tailles.

Tri lucanes

L’émergence des lucanes à la tombée de la nuit offre l’occasion à certains prédateurs de faire le plein de protéines… C’est le cas des chouettes et des hiboux qui ne mangent que l’abdomen des pauvres insectes, abandonnant sur place pattes, ailes et mandibules…

Restes lucanes triés

Crapaud aux yeux d’or

Je suis retourné au pays de mon enfance, en Lorraine, où je n’ai pas pu m’empêcher de soulever quelques pierres… Quelle découverte ! Ce petit crapaud mystérieux aux magnifiques yeux dorés se cachait sous l’une d’elles.

alyte accoucheur

C’est un père attentionné que nous avons trouvé : un mâle d’alyte accoucheur qui, comme souvent en été, porte sur son dos un ou plusieurs cordons d’œufs. Le mâle de cette espèce d’amphibien prend soin de les maintenir à l’humidité tout au long de leur développement, les trempe dans l’eau si besoin et déposera les larves dans une mare voisine dès leur éclosion. C’est pour bientôt : on devine les yeux des têtards à travers la paroi des œufs.

Contrairement aux grenouilles et crapauds de nos régions, la femelle d’alyte est exclusivement terrestre: une fois adulte, elle ne met plus jamais les pattes dans l’eau… Même l’accouplement et la ponte se déroulent sur le plancher des vaches.