Brochets embusqués

Petite plongée dans le monde aquatique avec les enfants. Masque et tuba suffisent pour surprendre les brochets à l’affût au fond de l’eau.

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Leur robe d’écailles verte savamment zébrée de zones claires leur permet de passer presque inaperçus parmi les jeux d’ombres et de lumière qui dansent sous la surface.

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Presque, car nous avons pu en observer quelques uns à plusieurs dizaines de centimètres de distance. Ces prédateurs hors du commun attendent qu’une proie passe à portée de dents pour jaillir comme l’éclair gueule grande ouverte. Gare aux petits poissons imprudents.

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Le ver manipulateur

Un bout de fil de fer se tortille dans le bac à sable en plastique rempli d’eau du jardin. C’est un ver parasite long de 10 à 15 cm, épais d’un millimètre, un nématomorphe qu’on appelle aussi gordien. Il est inoffensif pour nous autres humains mais son cycle de vie est incroyable.

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Sa minuscule progéniture se glisse à l’intérieur de larves aquatiques comme les porte-bois ou les éphémères. Les insectes contaminés se métamorphosent et vivent leur courte vie sans problème. Une fois mort, leur cadavre, toujours contaminé, doit alors tomber sur le sol et se faire dévorer par un grillon, un carabe ou un autre insecte. C’est à cette condition que le gordien arrivera au stade adulte. Il dévorera les entrailles de son nouvel hôte sans toucher aux organe vitaux.

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Oui mais voilà, le parasite a besoin de retrouver le monde aquatique pour se reproduire. Il va alors chimiquement manipuler son hôte et le pousser à se jeter à l’eau. Un suicide forcé en quelque sorte… Tandis que la pauvre victime se noie, le gordien perce son abdomen et extrait son corps incroyablement long. Comment une si petite bête pouvait-elle abriter un tel animal ? Le biologiste qui les étudie parle de ver déguisé en insecte !

L’araignée des ponts

Au coucher du soleil, la rambarde du pont qui surplombe le cours d’eau semble s’animer. Des dizaines de petites créatures à huit pattes sortent de leur cachette et commencent tous les soirs la même besogne : elles démantèlent leur toile de soie pour la refaire sans le moindre accroc.

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Chaque araignée s’apprête à se tenir toute la nuit au centre de son piège géométrique. Elles se jetteront sur le premier moustique qui s’emmêlera dans les fils pour en faire leur casse-croûte. Au petit matin, quand les premiers passants s’agripperont à la rampe pour franchir la rivière, toutes les épeires des ponts auront disparu dans un recoin.

Et hop, un petit coup de flash pour apercevoir le costume de la petite dame des ponts.

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