Drôles de têtards

Les pontes de grenouilles rousses qui sont visibles dans notre mare changent d’aspect chaque jour. Des milliers de têtards à peine éclos se rassemblent en surface.

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La gangue gluante qui les entoure forme à la fois une nourriture consistante, une excellente isolation thermique et un rempart efficace contre les prédateurs de la mare. Insectes carnassiers et tritons s’engluent dans cette masse gélatineuse sans pouvoir atteindre le cœur grouillant de larves.

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Avant de prendre leur aspect habituel — ces fameuses petites boules équipées d’une nageoire — les têtards, plus allongés, possèdent des branchies externes qui bientôt se résorberont. En les regardant à la loupe, on découvre avec surprise leurs formes étranges et leurs couleurs. Toutes ces nuances de vert, gris ou bordeaux qui varient selon les individus…

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Jaune cornouiller

Malgré les gelées successives, voici plusieurs semaines que le cornouiller mâle affiche ses tons jaunes vifs pour attirer les insectes les moins frileux. Non seulement il est encore plus élégant que le forsythia ornemental, mais en plus, avec lui, c’est « open bar » pour les butineurs.

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C’est un arbuste à la floraison précoce qu’on remarque souvent dans les haies dès le mois de février. Son bois est si dense qu’il coule dans l’eau, d’ailleurs il était autrefois utilisé pour faire des engrenages et des pièces mécaniques.

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Bourdons et abeilles n’hésitent pas à sortir au moindre rayon de soleil. Si les fleurs du cornouiller sont fécondées, elles donneront de délicieuses cornouilles en forme d’olives rouges à la fin de l’été. À ne pas confondre avec les grappes de petites baies noires très laxatives de son cousin le cornouiller sanguin…

On a de beaux œufs !

Promesses tenues. Deux jours après la découverte des premiers couples de grenouilles rousses de l’histoire de notre mare, de nombreux amas d’œufs gélatineux flottent près de la berge. Génial ! Elles sont bien là. Comment les grenouilles ont-elles fini par trouver notre pièce d’eau ? Pourquoi cette année et pas l’année dernière ? Mystère. Toujours est-il qu’elles sont venues avec des copines…

Grenouille rousse femelle - David Melbeck

Et le soir, il suffit de se placer discrètement à quelques mètres de la mare pour assister à un étonnant concert. Les mâles ronflent en sourdine. Mais au-delà de 10 mètres, difficile d’entendre quelque chose.

4 mars 2018 : L’eau est encore gelée par endroit. Aucune ponte.
6 mars : Trois premières pontes de grenouilles rousses flottent dans la mare.

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8 mars : C’est parti ! Plus d’une vingtaine d’amas d’œufs sont agglutinés les uns aux autres. Le chant des grenouilles est plus intense.

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10 mars : Ça continue. Difficile de compter les paquets gélatineux qui forment maintenant un tapis plus dense. Un crapaud commun se joint à la fête.

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À suivre : l’apparition des têtards.

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L’arrivée des grenouilles rousses

Petit évènement ce matin dans notre verger : des pontes de grenouilles flottent dans l’eau limpide de la mare. Pour la première fois depuis sa création en 2015, des grenouilles rousses s’y reproduisent. Génial ! Seul trois amas d’œufs sont visibles pour le moment mais la colonisation semble suivre son cours.

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Il n’en fallait pas plus pour déclencher une visite nocturne et essayer de surprendre les batraciens ce soir. Bonne pioche ! Là dans notre mare, des grenouilles rousses poussent un chant étrange et rigolo qui ressemble à une mobylette ronflant au loin. Mais cette prestation sonore s’entend à quelques mètres seulement.

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Je compte au moins 4 couples à la lueur de la lampe et plusieurs individus solitaires. Autant de promesses d’œufs à découvrir dans les prochains jours. Enfin, je l’espère car les femelles semblent manquer. À en croire ce duo pris en photo, les mâles impatients se chevauchent pour tromper leur excitation. On les reconnaît aux « biceps » épais des pattes avant contrairement à ceux des femelles qui sont bien plus fins. Un peu plus loin, des tritons palmés et alpestres se baladent eux aussi sur le fond de notre mare.