La semaine passée, au moment où l’année 2019 se terminait dans une étonnante douceur, un petit faucon a fait irruption dans notre horizon bleu azur. Une silhouette élancée, des ailes aussi pointues qu’une lame de faux et surtout une étrange façon de guetter les campagnols comme suspendu dans les airs. Pas de doute, c’était un faucon crécerelle.
Son vol stationnaire, reconnaissable entre mille, est connu sous le nom de vol en Saint-Esprit. L’oiseau bat des ailes en restant sur place. Tout son corps s’emploie alors à trouver l’équilibre au milieu de tourbillons invisibles tandis que sa tête paraît complètement figée, immobile, l’œil fixé sur une proie. Étonnant !
Un autre rapace, la buse, pratique lui aussi ce curieux exercice de style mais son plus gros gabarit et ses ailes arrondies lui donnent un air moins élégant.