Ce matin, un bruyant remue-ménage éclate dans la rue. J’ouvre la fenêtre et j’assiste à un houspillage en règle d’un haut niveau de décibels. Dans un concert de cris, moineaux, merles, mésanges et geais des chênes vont et viennent en s’égosillant au coin du parc arboré situé en face de la maison.

Ces alertes insistantes ne signifient qu’une chose : les volatiles ont découvert la cachette d’un rapace nocturne. La petite ligue d’oiseaux tente de faire déménager le prédateur en le harcelant. Curieux, je sors, interrompant du même coup la scène et provoquant une envolée de moineaux. Je scrute attentivement un épicéa rabougris et couvert de lierre. Oui ! Elle est là.

Une chouette hulotte ensommeillée est perchée près du tronc, bien cachée. Apparemment, la troupe de passereaux n’a pas troublé son repos. Elle ouvre difficilement un œil avant de le refermer paisiblement. Je la laisse alors à sa quiétude retrouvée.
