L’installation du raton-laveur

Balade à moins de 10 km de la maison : là, au beau milieu d’un bois, près d’une ornière, des empreintes attirent mon attention. Des marques de petites mains griffues et de pattes arrières plus longues, avec les doigts arrondis, sont imprimées dans la boue. Mais oui ! Ce sont bien les traces typiques d’un raton-laveur.

Ce petit mammifère venu d’outre-Atlantique semble être à la conquête de l’Europe toute entière depuis la fin du siècle dernier. En France, il s’est échappé dès 1966 d’une base militaire de l’OTAN située en Picardie, des soldats américains l’ayant apporté comme mascotte puis vraisemblablement relâché avant de repartir. Depuis, son extension sur tout le territoire est considérable d’autant que d’autres ratons-laveurs, descendants d’animaux échappés d’élevages, franchissent les frontières depuis l’Allemagne.

Le voici ici dans un parc animalier. Il n’en reste pas moins que le raton-laveur, omnivore et très opportuniste, s’est acclimaté sans problème à la vie sauvage et à la diversité de nos paysages : campagne, forêt et même en périphérie des villes. Un nouveau venu au côté du ragondin, du rat musqué, de la tortue de Floride, de l’écrevisse de Californie et de bien d’autres encore, qui allonge la liste des animaux introduits sans que l’on sache vraiment quel sera son impact sur notre environnement.